Réconcilier performance et responsabilité

La recherche de performance financière, comme moyen de survie et de développement de l’entreprise, et la responsabilité sociale, donc les relations des sociétés avec leurs environnements au sens large du terme ne font pas toujours bon ménage et peuvent parfois présenter des contraintes qui semblent s’opposer.

En s’appuyant sur les études, relativement récentes, de l’université de Paris Sud, une compréhension réconciliatrice consiste à mesurer la performance globale des entreprises selon 4 dimensions avec des indicateurs à la fois financiers et non financiers.

La performance économique qui se mesure facilement et directement au travers de la productivité, des dépenses, des recettes et de la satisfaction des clients.
La performance organisationnelle ressentie à la fois par les collaborateurs de l’entreprise et par ses clients notamment par la simplification des modes de fonctionnement, des processus, des organisations et des pratiques managériales.
La performance sociale est la capacité de l’entreprise à faire progresser ses collaborateurs, en termes de compétences, de missions, de bien-être et de qualité de vie au travail. Elle se mesure par la satisfaction des collaborateurs et la maturité du dialogue social.
La performance environnementale, à la fois écologique et sociétale, avec non seulement une production mais aussi des modes de déplacement, de travail et des organisations durables qui s’inscrivent dans la préservation et le développement des cadres de vie.

Avec cette vision, la performance n’est plus seulement financière et la responsabilité plus seulement sociale. Les deux concepts se mêlent et s’étendent l’un à l’autre pour donner des outils de mesure systémique de la bonne santé d’une entreprise.

D’ailleurs, le télétravail est un des rares sujets, à ma connaissance, qui nourrisse de manière consensuelle les quatre dimensions de la performance globale.