Confiance et (télé)travail

Les relations de confiance sont une des clés principales de la mise en place du télétravail dans une équipe ou une entreprise. Il ne s’agit pas d’avoir confiance de manière inconditionnelle, mais de faire confiance et de gagner la confiance dans des relations bijectives entre les managers et leurs collaborateurs, entre l’entreprise et ses équipes et entre les membres d’un même collectif. La confiance se construit donc, s’appréhende, et se comprend non pas comme une appréciation subjective d’une personne par une autre mais plutôt comme une réciprocité d’actions qui amènent à se faire mutuellement confiance pour fonder les interactions futures sur des bases saines.

Lorsque l’on manage une équipe ou que l’on dirige une entreprise, faire confiance et gagner la confiance permet de développer naturellement l’autonomie et la responsabilisation des collaborateurs, individuellement aussi bien que collectivement. Autonomie et responsabilisation conduisent à plus de motivation et d’engagement qui eux-mêmes amènent épanouissement et performance si l’on se fie à la théorie Y de McGregor.

Ainsi, ces actions de faire confiance et de gagner la confiance peuvent s’apprendre, comme toute compétence comportementale. Pour développer cette compétence, on cherchera avant tout à écouter dans une posture de coach et à comprendre les facteurs de motivation intrinsèques des collaborateurs, à fixer des objectifs plutôt que des moyens, à mettre en place des indicateurs de contrôles factuels, collectifs et autorégulés par l’équipe et à déléguer au bon niveau sur chaque sujet, c’est à dire celui souhaité par le collectif.

Si je pense que l’existence de ces relations de confiance est une condition nécessaire à la mise en place du télétravail, que cela peut donc demander un accompagnement et que c’est un bon prétexte pour aborder le sujet, je suis profondément convaincu que ces questions s’appliquent avant tout au champ du travail en général et qu’elles devraient se poser dans toutes les entreprises. C’est d’ailleurs le cas de beaucoup d’autres interrogations que l’on pense, à tort, réservées au télétravail.