À contre-courant : pourquoi revenir au bureau tout en continuant à télétravailler ?

Alors que continuent de se tenir, ou de s’écrire, d’interminables débats sur le télétravail à 100% ou le zéro-télétravail, je persiste à croire que la seule solution raisonnable est celle de la pondération. Quatre arguments me semblent jouer en faveur d’un dispositif télétravail à temps partiel équilibré autour de deux ou trois jours de télétravail par semaine.

L’économie de l’entreprise en premier lieu ne saurait supporter le double coût engendré par les baux pour les locaux professionnels et les investissements nécessaires en infrastructures et matériel pour un télétravail total. En revanche, une démarche équilibrée de télétravail permet de construire progressivement des projets de rationalisation des bureaux tout en développant les compétences des collaborateurs sur les nouveaux outils numériques.

Le pays dans son ensemble ensuite qui, dans la crise actuelle, a besoin que les populations actives consomment à nouveaux, notamment dans les transports et la restauration. Et dans le même temps faire survivre l’économie résidentielle avec un équilibre de présence entre le lieu de vie et le lieu de travail.

Sur le plan de la performance organisationnelle, les entreprises, pour sortir de la crise, auront besoin de collaborateurs à la fois, très productifs, bénéfice démontré du télétravail, et plus collaboratifs afin de repenser les modes et organisation du travail, ce qui est beaucoup plus naturel en présentiel.

Enfin, le télétravail permet de réduire l’affluence dans les transports et l’occupation des open-spaces et ainsi les risques de propagation du Coronavirus. Aller au bureau permet de limiter le risque d’isolement, les risques psychosociaux et de sédentarisation liés au télétravail. L’employeur, responsable de la santé et de la sécurité de ses salariés trouvrera un équilibre intéressant dans la prévention de ces risques avec le télétravail à temps partiel.